Votre employeur ou celui de votre conjoint vous a annoncé votre première expatriation ? Ou vous projetez de vivre ailleurs et vous installer à l’étranger ? Vous êtes plutôt tenté par cette belle aventure mais comme beaucoup de parents, vous vous demandez si une expatriation avec enfants est vraiment une bonne idée… Quoi de plus normal ! On vous le dit tout de suite, s’expatrier en famille présente de nombreux avantages, notamment pour les petites têtes blondes. Même si s’expatrier rime avec challenges, difficultés et préparation titanesque, l’enjeu en vaut vraiment la chandelle, parole de maman expatriée ! J’ai recensé pour vous 5 grands avantages à s’expatrier avec un bébé ou un enfant et croyez-moi les bénéfices sont incommensurables.
L’AUTEUR DE CET ARTICLE : UNE MAMAN EXPATRIEE
Marie est l’heureuse maman d’une fillette de 2 ans. S’expatrier, elle connait ! Elle a suivi son mari aux USA en mobilité professionnelle dans la célèbre Silicon Valley avant de rejoindre les Pays-Bas pour une autre mission. Ils vivront prochainement un nouveau départ, mais vers la France cette fois-ci. Un retour aux sources qui pour la petite fille s’annonce comme une nouvelle expatriation puisque cette dernière a passé la majorité de son temps à Amsterdam. A l’heure où Marie écrit ses lignes, elle est en plein dans les cartons… ! Issue de l’enseignement, elle a d’abord profité de son congé maternité et parental passé à l’étranger pour élever sa princesse puis s’est formée à la rédaction web pour reprendre une activité pro quel que soit leur prochain pays. Pour s’expatrier tout en s’épanouissant pleinement!
Marie écrit également pour le blog enfant Badabim après s’être formée à distance et en ligne à la rédaction web
1/ Partir vivre à l’étranger avec sa famille = recréer une dynamique familiale et resserrer les liens
Bien souvent, happés par la routine, nous oublions parfois l’essentiel dans nos vies quotidiennes : passer vraiment du temps avec nos enfants, simplement pour partager de bons moments tous ensemble. Mais l’expatriation est à la fois un chamboulement et un déracinement qui imposent une perte totale des repères pour chacun des membres : paysages, langues, culture, gastronomie, us et coutumes, fêtes identitaires, système scolaire, etc. C’est toute notre façon de vivre et notre rythme de vie qui se retrouvent ébranlés.
La première et très heureuse conséquence de cette situation pas toujours évidente et qui demande de grandes capacités d’adaptation, est la restructuration des liens familiaux. Un peu perdue bien qu’excitée par la découverte, la famille se recentre sur elle-même. Avec encore peu voire pas de liens tissés sur place, on visite le pays, on découvrir son nouvel environnement et une nouvelle culture, on fait de nouvelles activités sportives et des sorties pour mieux appréhender ce nouveau cadre de vie, le quartier, la ville, la région et le pays. Ainsi, s’expatrier c’est transformer le noyau familial en en quelque chose de plus fort et de plus soudé. Avec l’éloignement, la distance, le manque de la famille et des amis, les parents comme les jeunes sont très souvent plus attentifs et empathiques les uns vis-à-vis des autres.
Comme l’explique Laetitia, dans son témoignage de maman expatriée en Thaïlande, elle a vu naître une nouvelle famille après avoir fait le choix de s’expatrier à l’autre bout du monde. Ainsi, le déracinement est la source d’un enracinement plus profond dans son cercle familial.
La mobilité professionnelle de ma femme a été un changement de vie radical qui a véritablement bousculé notre train-train mais qui a surtout bousculé chacun de nous au plus profond de nos êtres. Loin d’être évident à gérer au départ, nous en sommes tous ressortis changés et grandis, enfant, ado et adultes ! Et je dois dire que s’expatrier a permis de resserrer les liens familiaux, nos relations sont plus vraies
2/ Devenir bilingue, apprendre la résilience, des atouts pour leur avenir professionnel
S’expatrier permet aussi aux enfants d’acquérir une richesse extraordinaire. En découvrant une nouvelle culture, école, langue étrangère, façon de vivre (parfois à l’opposé de leurs habitudes), les enfants vont devoir faire preuve d’une immense capacité d’adaptation.
Ils vont développer également leur oreille et leur sens de l’observation pour devenir de vrais petits caméléons. Certains plus que d’autres, devront s’efforcer à aller vers les autres, laisser leur timidité de côté pour se faire des copains. Vous l’avez compris, s’expatrier c’est sortir de sa zone de confort, dépasser ses peurs et partir à la découverte de l’autre et du monde. Voilà un magnifique projet, non ? On pourrait résumer cela en un mot avec le terme RESILIENCE, cette capacité de sortir de sa coquille et de rebondir.
S’expatrier c’est grandir dans la mobilité internationale c’est devenir un enfant de troisième culture : tous ces changements et ces découvertes feront d’eux des citoyens du monde, plus ouverts d’esprit, plus respectueux de la différence et plus aptes à affronter des situations inconnues. Ils apprennent à vivre avec et dans la différence, ils apprennent à accepter et respecter ce qui est différent sans essayer de juger, sans se demander si c’est mieux ou moins bien, mais simplement en l’acceptant tel quel.
S’expatrier avec un enfant c’est le doter de plus de cordes à son arc. Le bilinguisme, une identité pluriculturelle, la capacité d’adaptation, l’empathie, le respect sont des valeurs, outils et traits de caractère tellement fondamentaux dans ce 21ème siècle.
S’EXPATRIER, c’EST COMMENT ?
Ne dit-on pas que la vérité sort de la bouche des enfants ? 3 globe-trotteurs en herbe nous donnent leur vision ! Ecoutez leur arguments …
Hugo, 8 ans
Luna, 3 ans
Ange, 7 ans
3/ Quand l’expatriation booste leur confiance en eux
Il faut également dire que s’expatrier, c’est aussi devenir l’étranger. Ce n’est pas une place évidente : elle impose beaucoup d’efforts personnels en puisant en soi des capacités d’adaptation qui permettront de s’intégrer et de se créer de nouveaux repères. Dans certains pays d’expatriation, dont les modes de vie sont aux antipodes des nôtres, il faut faire avec le choc culturel et cela devient un bel exercice d’équilibriste qui consiste à « se fondre » dans ce nouvel environnement sans renier ses origines ou son identité. Nos enfants sont comme des mini mais super héros ! Devoir s’adapter, puiser en eux d’autres ressources que ces derniers ignoraient avoir, est une grande leçon de vie et une bonne chose pour leur avenir et pour booster leur confiance en moi. Rien de tel en termes de développement personnel !
Par moment vous affronterez des torrents ou rivières composées des difficultés de l’expatriation : angoisse, stress, solitude, blues, manque de la famille, mais elles sont naturelles et font parties du processus lié à l’annonce, au départ, à l’installation, à l’adaptation. Mais soyez rassurés en laissant le temps au temps, avec tout l’amour portés les uns aux autres, parent et enfant en ressortent grandis et épanouis ! Nombreux sont les jeunes à être réticents à l’annonce du départ et avoir ensuite du mal à envisager un retour en France à l’instar du livre roman « Journal d’une ado expatriée » …
Je me souviens, avec toujours beaucoup d’émotion d’ailleurs, qu’à notre arrivée lors de son entrée à l’école, notre fils a beaucoup pleuré. Il était alors âgé de 3 ans. C’était un déchirement que de le laisser dans cet environnement inconnu malgré toutes nos explications et nos mots doux pour le rassurer chaque matin. 3 longs mois très difficiles pour lui comme pour nous, qui l’ont forcé à vaincre sa peur et sa timidité, à observer et à écouter pour s’approprier cette nouvelle classe, cette langue si loin de la sienne. En tant que parents, il nous a fallu tenir bon, lui expliquer à quel point c’était essentiel pour lui de côtoyer d’autres enfants de son âge.
Passés ces 3 mois, il s’est comme transformé : un déclic s’est produit, il était à l’aise comme un poisson dans l’eau, demandait à retrouver ses camarades, il disait même qu’on venait le chercher trop tôt, et il commençait à s’exprimer dans la langue de son pays d’accueil ! Nous sommes si fiers de lui, et il l’est aussi !
4/ Comprendre que l’on a plusieurs vies dans une seule et que le monde leur appartient
S’expatrier rime souvent avec nouveau départ et changement de vie : nouvelle maison, nouveau quartier, nouvelle école. Quand on arrive quelque part, personne ne nous connait et même si cette perspective peut paraître angoissante en un sens, c’est aussi une opportunité de tout recommencer et de se réinventer. Dans notre pays d’adoption, personne ne connait notre passé et personne ne s’en soucie vraiment. Ce qui compte est l’image que l’on renvoie à l’instant « T ». Quel exemple de résilience pour nos enfants que de leur prouver que nous pouvons nous réinventer, repartir de zéro, se créer une nouvelle vie dans notre vie, se découvrir aussi des envies, des passions, des traits de caractère insoupçonnés. Un déménagement à l’international est un tremplin, une chance unique ! S’expatrier c’est une aventure, une page blanche et la possibilité pour chaque membre de la famille d’avancer sans tomber dans les mêmes pièges que par le passé et tester de nouvelles expériences.
5/ S’expatrier = se découvrir de nouvelles compétences, explorer de nouveaux horizons
S’expatrier, c’est aussi se découvrir, explorer de nouvelles pistes, concrétiser des envies ! Une chance vraiment inouïe pour l’enfant de vivre l’expatriation. Suivez notre conseil : poussez-le à faire de nouvelles expériences, à s’aventurer en « terre inconnue ». Certains s’essayeront aux arts martiaux en Asie, d’autres s’initieront à la plongée sous-marine en Océanie quand d’autres pratiqueront le baseball aux USA ou deviendront musher en herbe au Canada ! Vivre de nouvelles expériences leur permet de croire en eux et essentiel à leur développement personnel, à l’estime de soi.
Et si vous parent, leur montriez l’exemple ? Très souvent les mamans se posent beaucoup de questions quant au devenir de leur carrière. « Vais-je trouver un emploi sur place ? Sinon quel projet puis-je mener pendant la mobilité professionnelle de mon mari ? » Les opportunités sont pourtant nombreuses notamment dans l’associatif et l’humanitaire. Mais saviez-vous que certains métiers s’exportent partout dans le monde ? Optez par exemple comme moi pour une formation en rédaction web qui vous offrira une carrière nomade quelle que soit votre prochaine destination. Montrez à votre progéniture que s’expatrier c’est se dépasser et que cela ne peut être que bénéfique et qu’il en résultera une force intérieure acquise pour le reste de leur existence.
S’expatrier c’est finalement s’épanouir à l’étranger et c’est là même, la clé de la réussite. Et en tant que parent, lorsque l’on prend conscience de tous ses bénéfices, nos doutes ou angoisses passent alors au second plan et nous ne pouvons qu’être enthousiastes face à cette perspective de vie à l’étranger et tout ce qu’elle a à leur offrir.
Que vous soyez encore dans les cartons ou déjà arrivés à destination, une chose est sûre, vous avez fait le bon choix. S’expatrier, c’est offrir à vos enfants une richesse que nul argent n’aurait pu leur apporter. Rassurez-vous avec les témoignages d’expatriés, parents et enfants parlent de cette formidable aventure.
Pour finir, nous ne pouvons que vous souhaitez « Bon voyage ! »
